La carence en vitamine D aggrave les effets des opioïdes et la dépendance à leur apport : l'effet secondaire inattendu
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Une carence en vitamine D augmenterait la dépendance aux opiacés et favoriserait leur consommation : l'étude, menée par une équipe internationale de scientifiques dirigée par le Massachusetts General Hospital (États-Unis), montre un effet secondaire de cette carence jamais émis jusqu'alors.
Ne pas avoir suffisamment de vitamine D augmente considérablement le besoin d'opioïdes et améliore leurs effets, augmentant ainsi le risque de devenir dépendant. Les résultats suggèrent une autre façon d'aborder le problème commun de carence en vitamine D grâce à des suppléments peu coûteux qui pourraient jouer un rôle dans la lutte contre le fléau continu de la dépendance aux opiacés.
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En 2007, l'équipe a découvert que l'exposition aux rayons ultraviolets, et en particulier à la forme appelée UVB, provoque la production par la peau de l'hormone endorphine, qui est chimiquement liée à la morphine, à l'héroïne et à d'autres opioïdes, activant tous les mêmes récepteurs dans le corps.cerveau.
L'endorphine on l'appelle parfois "l'hormone du bien-être" car elle induit une légère euphorie. Des recherches antérieures avaient montré que certaines personnes développaient un désir de bronzer et de visiter des salons de bronzage avec des comportements similaires à ceux des toxicomanes aux opiacés.
Mais à ce stade, les scientifiques se sont demandé pourquoi nous devrions être attirés par le cancérigène le plus courant qui existe, à savoir les rayons UV, une cause majeure de tumeurs cutanées malignes. L'apparente contradiction évolutive pourrait être résolue d'une manière : les humains recherchent les rayons UV parce qu'ils recherchent vitamine D qu'ils ne peuvent produire autrement et qui favorise l'absorption du calcium, indispensable à la formation des os.
Depuis que les tribus humaines ont migré vers le nord pendant la préhistoire, une modification évolutive a peut-être été nécessaire pour les forcer à quitter les grottes et bronzer les jours très froids. Sinon, les jeunes enfants seraient morts d'une carence prolongée en vitamine D (la cause du rachitisme) et leurs os fragiles auraient pu se briser en fuyant les prédateurs, les laissant vulnérables.
Nous avons constaté que la modulation des niveaux de vitamine D modifie plusieurs comportements addictifs des rayons UV et des opioïdes
disent les scientifiques.
L'étude a également suggéré que la morphine agit plus efficacement comme analgésique en cas de carence en vitamine D, ce qui pourrait être préoccupant s'il était confirmé comme un effet chez l'homme : un patient chirurgical recevant de la morphine pour contrôler la douleur après une opération pourrait avoir en fait plus susceptible de devenir dépendant.
Les données, jusqu'à présent recueillies dans le cadre d'une étude en laboratoire, ont été étayées par plusieurs analyses complémentaires de dossiers médicaux humains : l'une d'entre elles a montré que les patients présentant des taux de vitamine D modérément faibles avaient le 50% de chance en plus par rapport à d'autres ayant des niveaux normaux d'utilisation d'opioïdes, tandis que ceux ayant une carence sévère en vitamine D avaient le 90% de chance en plus, tandis qu'une autre analyse a révélé que les patients diagnostiqués avec un trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (OUD) étaient plus susceptibles que les autres d'avoir une carence en vitamine D.
Par contre, si tout se confirme, la vitamine D pourrait être utilisée comme soutien dans la lutte contre la dépendance aux opiacés.
Les travaux ont été publiés dans Science Advances.
Sources de référence : Massachusetts General Hospital / Science Advances
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